Hopper sous mon sapin...
je ne parle pas encore, hélas, du sapin de la maison, puisque je n'ai encore pas trouvé ce qui me convient (un très grand, très touffu, en pot avec racines, pour pas cher... je sais, j'abuse un peu aussi...)
mais je ne pouvais tout de meme pas vous laisser sans nouvelles du sapin (vous savez, le plus grand...), alors hier soir, après etre allée voir la belle expo sur Hopper au Palazzo Reale, alors meme qu'il pleuvait, je suis allée faire des photos de l'hautain végétal, surprenant au passage la conversation de deux techniciens chargés de l'installation, m'apprenant que l'arbre a été coupé en trois pour le transport, puis réassemblé sur place... un mythe s'effondre...
Et puis, un mot sur Hopper encore, parce que c'était vraiment chouette, ces toiles où presque tous les gens portent chapeau, avec des dessins préparatoires des tableaux qui montrent les choix du peintre (cette cheminée fumera-t-elle? Est-ce que je mets un charriot sur ce quai de gare?), un documentaire où on voit que la femme d'Hopper, qui lui servait de modèle et à qui il a dédicacé presque tous ses dessins, etait une rigolote (pas aussi rigolote que la Georgette de Magritte, mais rigolote quand meme), et pleins de phares et de gares aussi (deux de mes lieux de prédilection... je ne vous ai encore jamais dit que je voulais etre gardien de phare? si, si, ça existe encore!)... et des tableaux où rien ne se passe, où il n'y a personne... des rues désertes, des cafés fermés, des encadrements de portes que personne ne franchit... et un dessin intitulé "solitude" que j'adore...
Hopper Automat 1927